Eden

 

 

 

 

Quelques références...

 

 

Et pour tant vous peinerez, vos bras seront bleuis des coups reçus, griffés par les épines ;

Mais des gerbes lourdes, riches de bon grain, s’entasseront derrière vous,

Les planchers de Mes Granges gémiront sous leurs poids.

Alors ce sera Mon Jour.

D’un geste J’arrêterai l’astre sous vos pieds ;

Il n’y aura plus ni jour ni nuit,

Mais Ma Lumière couvrira tout sans cesse ;

Je descendrai visiter Mes Granges,

J’étendrai Mes deux Bras sur l’univers

Et il criera sa liesse, il tremblera de plaisir,

Les étoiles s’allumeront comme des flammes, brûlant et dévorant les restes de broussailles et d’épines.  La Révélation d’Arès 31/7-10

 

Le Jour de Dieu ne surviendra pas inopinément sans causes apparentes, comme le croient beaucoup d’enfants d’Abraham : Juifs, Chrétiens, Musulmans. Le Jour de Dieu parachèvera le patient, opiniâtre travail pratique et spirituel de générations (24/2) de moissonneurs (v.6, 5/2-5, 35/1-2), les créateurs du nouveau monde qui auront fait prévaloir  le bonheur comme le malheur (pas forcément disparu, mais neutralisé: la Bête 22/4) et qui auront vaincu la mort (v. 11). Mathieu 24/15-25 dit déjà que l’avènement du Jour dépendra des élus et de leur œuvre apostolique (voir petit reste, notamment n. 24/1-2; les élus ne sont pas des hommes prédestinés ou désignés par Dieu, mais des hommes qui se sont convertis à la nécessité de changer l’homme et le monde). La foi, ses causes et ses effets résultent d’un existentialisme très actif: l’avenir sera ce que l’homme le fera, non simplement ce que l’homme croit qu’il devrait être. Ce caractère voulu, existentiel (ou existentialiste), de l’avenir est rappelé dans toute La Révélation d’Arès. C’est à l’homme de préparer, de rapprocher l’heure du Jour de Dieu ! Ici la prophétie du Jour de Dieu est moins poétique, mais plus vivante que celle, répétitive, du Coran. (Annotations du témoin, édition bilingue)

 

Prier n’est pas mendier ;

Mon salut n’est pas une Aumône, mais le salaire du pénitent, la soumission à Ma Volonté de rétablir le temps où s’écoulaient dans Mes Jardins le Tigre, le Pichône, le Guihône en Assour,

Qu’on reverra entre les chaumes,

La moisson faite,

Quand Mes Moissonneurs poseront leurs faux

Et se pencheront sur leurs rives pour se désaltérer.

Alors J’arrêterai les jours et les nuits,

Je suspendrai les hivers et les étés,

Le cours de Mes Fleuves s’arrêtera pour qu’ils ne se vident plus dans les failles de la terre,

Qui rejetteront leurs spectres. 35/3-4

 

Il y a 2000 ans, Jésus disait déjà: Cherchez d’abord le Royaume (C’est-à-dire l’accomplissement de la Parole), et le reste vous sera donné de surcroît (Mathieu 6/32-33). Le Tigre, Pichône et Guihône: trois fleuves qui coulaient en Eden avant qu’Adam ne pèche et ne fasse disparaître le paradis terrestre (Genèse 2/11-14). Le quatrième fleuve, l’Euphrate n’est pas cité. (Annotations du témoin, édition bilingue)

Dieu rappelle que son Jour dépendra de l’achèvement, tout au moins d’un important état d’avancement de la moisson (la tâche de rassembler le reste et le petit reste, 24/1, 26/1, etc., et de changer le monde, 28/7). La référence aux fleuves d’Eden (v.2) montre que Dieu appelle l’homme à rétablir le bonheur sur terre où la mort elle-même, dans sa nature actuelle d’inévitable destruction charnelle, sera inconnue, et où, en tout cas, l’homme ne souffrira pas de sa fragilité physique et psychique comme il souffre aujourd’hui (voir 31/8-13). (Annotations du témoin, édition bilingue)

 

Mais écris pour les enfants de tes enfants

Que le fléau demeurera derrière l’horizon

Caché par un ciel pur.

Comme l’envie soulève les mamelles

D’une jeune vierge,

Le fléau reviendra d’abord comme un vent léger,

Agréable pour ceux qu’il caresse.

Que ta descendance prenne garde à l’ouragan qui suivra,

Si elle se laisse prendre aux séductions

Des voix douces revenues de l’horizon,

Car elles deviendront vite le tonnerre des tyrans,

Et Mon Jour reculera encore devant eux !

Que ta descendance se souvienne de Ma Parole ;

Plus jamais de princes,

Ni prêtres, ni docteurs,

Et la bête, qui agonisera longtemps derrière l’horizon,

Mourra.  22/13-14

 

Pour leur beauté et leur force d’évocation, les vv. 13 et 14 sont parmi les passages de La Révélation d’Arès qui ont forcé l’admiration d’écrivains et de penseurs (notamment Maurice Clavel, voir Le Pèlerin d’Arès n° 4/1979). Ces versets constituent un avertissement solennel de Dieu contre le retour des dominations religieuses et de leurs émules: les dominations politiques, après qu’elles auront disparues ou perdu leur importance dans le monde (conditions qui provoqueront le Jour de Dieu). Dieu promeut des assemblées libres et souveraines (8/1, 16/4) à la place des religions et des nations, communautés enrégimentées, même quand elles sont démocratiques. Après des générations tenaces dans leur vision d’un monde légaliste et policé, les assemblées libres se généraliseront, ce qui annonce un monde très diversifié. Mais des ambitieux chercheront toujours à dominer et à gouverner les âmes et/ou les esprits. Parallèlement, par paresse, ou par oubli des leçons de l’histoire, le peuple sera toujours tenté d’abandonner à des professionnels et des ambitieux la direction de la vie, spirituelle ou sociale. Il faudra veiller longtemps (v. 14) après le Jour de Dieu jusqu’à ce que meure la Bête –la bête englobe toutes les religions et leurs émules: la religion de la nation, la religion du pouvoir, la religion de la loi, le culte de la personnalité, etc. (Annotations du témoin, édition bilingue).

 

 

 

 © Frère Michel Potay 1995                                                                                                                                   La Révélation d’Arès

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il était donc à l'évidence possible de restaurer Éden.

 

...

Même si, en 1974-1977, le sens général de La Révélation d’Arès m’inspirait déjà des images audacieuses comme "Exode général de la vieille civilisation religieuse et politique vers une civilisation spirituelle nouvelle", j’attribuerais assez longtemps à La Révélation d’Arès l’objectif limité d’une "insurgeance".
Par "insurgeance" j'entendais le redémarrage du christianisme du 
Sermon sur la Montagne, stoppé par les théologiens, la reprise de l’ascension vers les Hauteurs Saintes, j'entendais une super-réforme de la foi par la simplification — le bien accompli suffit pour sauver l’homme — et par la renaissance spirituelle — la pénitence ou pratique du bien — dans un esprit d'alliance fraternelle avec toute la progéniture du Bien primordial (Rév d'Arès 35/11).
C'était une juste mais insuffisante interprétation.
Après que mon propre optimisme eut fini de me cacher non le sens de 
La Révélation d'Arès, on l'a vu, mais son éminente libéralité : son invitation à transcender ce monde sans le mysticiser, sans mépriser le matériel et le charnel qui sont créés, donc saints comme le Saint (Rév d'Arès 12/4, xxv/11, Lévitique 19/2), je découvris dans un éblouissement mêlé de crainte qu'elle visait rien moins que le retour du Fond (Rév d'Arès xxxiv/7-12, xxxix/8) sur terre, la vraie, totale et formidable contribution humaine au Fond des Fonds universel (xxxiv/6).
Il était donc à l'évidence possible de restaurer Éden…  Faisons le point 100

 

 

© Copyright 2009

 

 

 

 

 

http://michelpotayblog.net/jMD/jMDtv.html

Eden vit en puissance dans la pénitence d’aujourd’hui  Perspective 134

 

http://michelpotayblog.net/jMD/jMDtv.html

Où est-il dit qu’Éden fut un séjour d’un seul tenant ?  La pénitence dispersera la masse 166

 

 

 

michelpotayblog.net