L’âme

 

 

 

Quelques références...

 

Car l’âme peut être souffrante, je la guéris,

Mais elle peut aussi trouver sa fin sans retour.

L’âme est le regard, la main, la gorge, l’estomac du spectre ; par elle Je peux le réchauffer de l’éclat de Ma Gloire, Je peux le conduire vers les magnificences infinies, Je peux entendre sa louange et sa conversation, Je peux le nourrir à jamais. La Révélation  d’Arès 4/5-6

 

Le bonheur personnel après la mort comme le bonheur général qui pourrait s’établir sur terre dépendent du nombre des âmes. L’âme ne naît pas avec l’homme (Veillée 17), voir aussi l’ha (ch. XXXIX). Un homme forme son âme en changeant sa vie (30/11), par l’exercice de l’amour, de la justice, de la droiture, en bref, par la pénitence (= changement en bien), et en travaillant au changement du monde (28/7), même s’il ne prononce pas le Nom de Dieu (voir 28/11-12, nuancé par 28/20-21 ; des incroyants sont plus justifiés que des croyants et font beaucoup plus pour l’avenir du monde). Mais cet homme peut négliger et détruire l’âme qu’il s’est créée. Privé d’âme, qu’il n’en ait jamais eue ou qu’il l’ait détruite, l’homme mort n’est qu’un spectre sans force ascensionnelle, sans bonheur, mais pas vraiment sans réconfort (33/32). (Annotations du témoin, édition bilingue)

 

Je te livre cela par une parabole,

Car les vivants ne peuvent comprendre ces choses,

Mais il importe surtout que ceux

Auxquels tu la rapporteras

Trouvent leur salut dans la crainte

S’ils ne le trouvent pas dans la joie.

Ainsi l’homme est de chair, d’esprit et d’âme ;

Les trois seront réunis en Mon Jour,

Mais jusque là l’esprit sera le linceul glacé des maudits. 17/7

 

Les vivants ne peuvent comprendre ces choses est à rapprocher de l’intelligence, faible lumignon (32/5). L’humain spirituellement déchu tend à se représenter toute réalité invisible selon les préjugés grossiers de son naturalisme ou de sa culture (notamment religieuse) qui ont étouffé la connaissance de l’âme, de sa naissance, de sa vie et du salut qui en découle. L’ascension vers les Hauteurs (voir Veillée 7 et 26), les voies spirituelles, ne suivent pas le raisonnement ou l’intuition de l’homme curieusement partagés entre les archaïsmes religieux (paganisme attardé) et le rationalisme épais du modernisme. L’homme qui, dans cette obscurité, accepte la Parole comme elle est, même simple parabole, simple formule à la portée de sa pauvre intelligence, trouvera la Voie de la Lumière et la possession de concepts subtils. (Annotations du témoin, édition bilingue)

 

Tes dents claquent, homme Michel,

L’effroi a bandé tes nerfs,

Parce que l’instant d’un regard, je t’ai montré le séjour des spectres. 17/1

 

Cette nuit-là, jésus précipite le témoin en enfer. Sous les pieds de frère Michel, à mi-chemin entre sa chambre et la pièce où l’attend jésus (35/5), le sol s’ouvre. Il tombe dans les ténèbres glacées (16/15, 33/33), qu’il parcourt un instant avant de crier vers Jésus pour être tiré de ce lieu triste (voir 36/18). Dieu veut que son témoin comprenne l’importance du développement de l’âme, le vaisseau qui permet d’échapper à la malheureuse condition du spectre. (Annotations du témoin, édition bilingue)

 

Maint pécheur, égaré par les prêtres cajoleurs te narguera. « Tu parles comme une méchante vieille, te criera-t-il. Dieu est bon. Comment étant bon, pourrait-Il me réduire à un spectre lamentable ? »

Tu répondras : « Dieu est bon au bout de la pénitence ! »

Je n’ai pas laissé d’autre Enseignement à Mes Témoins et je n’En retranche ni ne change rien ici. 16/17-18

 

La religion encourage généralement les formalisme, la foi sans effort de transformation. La simple confiance mise dans le « sang du christ versé pour nous » suffit aux chrétiens; l’observation de la Torah suffit aux juifs; les cinq piliers de l’Islam suffisent aux musulmans, etc. Pour La Révélation d’Arès, il s’agit là d’une foi inopérante. Il faut changer (28/7, 30/11), de sorte que l’action vaut plus que la croyance seule (28/11-12). C’est peut-être pour retenir ses fidèles que la religion a réduit la foi à des déclarations et des pratiques dévotes. Certains clergés appellent « terrorisme spirituel » les appels à l’effort et les allusions aux ténèbres, mais croire en un Dieu inconsistant qui fermerait les yeux sur nous, est oublier que le Père a un plan qui, comme son amour, repose sur une logique créatrice. Or, il n’y a pas de création sans travail (changement), l’absence de travail conduit à la ruine (ténèbres). (Annotations du témoin, édition bilingue)

 

S’ils ne pèchent plus, Je ne Me souviendrai plus de leur passé,

Ils entrent  dans la pénitence,

Ils sont les hommes du temps qui vient. 30/13

 

Le salut ne résulte pas d’une sorte de procès ou d’un bilan du mal et du bien, mais d’une construction (Veillées 17 et 18). Dieu regarde l’avenir, il vise la disparition du péché, le changement de l’homme, non le châtiment des pécheurs — Au reste, tous les hommes sont pécheurs (8/4)— . Dans ces conditions, pourquoi certains pécheurs tombent-ils dans les ténèbres glacées après la mort (16/15, 33/33, etc.) en attendant le Jour de Dieu (31/8) ? Les ténèbres glacées ne représentent pas une punition, mais l’effet naturel de l’alourdissement causé par la résistance au bien, le rejet de la Vérité, de l’amour, etc. Le bien produit l’âme (Veillées 17 et 18, XXXIX/5-11). Produite par une force ascensionnelle, l’âme devient elle-même une force ascensionnelle qui allège les composants immortels de l’homme, l’âme pousse l’homme vers le Hauteurs de son vivant et après la mort. Sans l’âme, l’esprit après la mort devient le spectre alourdi de givre (4/6-7, 16/15-16) ; ainsi l’au-delà a-t-il sa loi d’apesanteur. Par ailleurs, Le Livre révèle que le monde de l’au-delà est en perpétuel mouvement; un ascension lente ne paraît pas impossible pour le spectre depuis les abîmes (v.9). En tout cas, dans La Révélation d’Arès, le son de l’espérance contrebalance ou alterne avec le son de la Colère au point qu’on peut en conclure, sans abus de confiance, que l’issue pour une grand nombre d’hommes sera positive à long terme. (Annotations du témoin, édition bilingue)

 

 

 

© Frère Michel Potay 1995                                                                                                                                                        La Révélation d’Arès

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’âme et le salut après la mort

 

Le salut après la mort? Concrètement, La Révélation d'Arès n'en dit presque rien. Spirituellement, c'est la force de surmonter l'obscurité, la peur (16/6), l'impuissance d'une existence sans échafaudage charnel (17/2), en attendant le salut absolu: le Jour de la re-création et de la transfiguration de l'homme totalement reconstitué, chair, esprit et âme.
De toute la Parole que la famille d'Abraham a héritée, seul le Coran donne du salut des justes — le paradis, mot inconnu de La Révélation d'Arès — des descriptions qui soient plus qu'une idée comme l'idée que donne Luc 16/23 (Le pauvre Lazare dans le sein d'Abraham). Toutefois, dans la Coran, la matérialité des descriptions forme plus une allégorie qu'une réalité, à moins qu'elle ne se rapporte au salutabsolu, la vie après le Jour de la résurrection (Rév d'Arès 35/2-3). Du salut immédiat après la mort La Révélation d'Arès ne dit presque rien concrètement. Elle présente la mort comme la dislocation des trois composantes de l'humain: la chair, l'esprit et l'âme (Rév d'Arès 17/7). Elle prévient, en recommandant qu'on se mortifie pour les morts (Rév d'Arès 33/32-34), que le moment de la mort est pénible pour tous, même pour les vertueux (Rév d'Arès XL/15). La mort en effet est une anomalie, puisque la chair meurt de la peste congénitale, le péché, léguée par Adam (Rév d'Arès 2/1-5), dont l'humanité ne guérira qu'en consentant à une pénitence longue de nombreuses générations (24/2).
Quand vous mourez à l'âge de la conscience (les enfants et les simples, selon l'écriture, ne posent pas de problèmes de salut), soit vous n'avez plus que l'esprit, soit vous avez l'esprit et l'âme. L'esprit seul ne peut que vous faire un linceul glacé (17/7), image de la stérilité spirituelle (les abîmes) et de l'inconscience souffrante (17/5)du spectre (4/6-7). L'âme par contre, si vous vous êtes créé une âme par la pratique du bien (Rév d'Arès veillées 17 et 18), de l'amour, du pardon, de la paix, du renoncement aux préjugés (liberté), avec ou sans foi ou religion, l'âme vous pousse hors des abîmes comme une voile poussée par le vent spirituel que vous avez soufflé de votre vivant. Vous emportez donc avec vous les forces que vous vous êtes données sur terre. Où va l'âme n'est pas décrit, sans doute parce que le salut post mortem n'est pas la conclusion de la vie spirituelle. La finalité de la vie spirituelle est le salut absolu, le seul décrit dans La Révélation d'Arès, qui viendra beaucoup plus tard après le Jour (Rév d'Arès 17/7, 31/8-12, 33/9, etc).
Citons cependant le 2 octobre 1977, quand je fus propulsé hors du temps et hors de ma vulnérabilité charnelle à travers l'univers. Cette épreuve peut donner une idée de ce qu'est concrètement la vie de 
l'âme dans l'attente du Jour. "Pourquoi, me demandent certains, parlez-vous aussi peu de cette extraordinaire épreuve?" Je réponds quelquefois: "Parce que ce jour-là, comme l'un des deux paumés, Vladimir et Estragon, héros d'En attendant Godot, je réappris quelques instant qu'étant un homme j'étais un animal métaphysique —C'est Ionesco qui disait cela de la pièce de Samuel Becket . Ce n'est pas moi, c'est le Créateur qui dans La Révélation d'Arès (VI/1-4) décrit ma propre épreuve, parce qu'un homme ne peut pas décrire ses retrouvailles avec sa propre substance spirituelle. Impartageables retrouvailles, aussi inconcevables que Godot, Dieu lui-même, quoi!"
Je dis parfois à des personnes déconcertées: "Je ne sais pas ce qu'est Dieu, je n'en ai que l'expérience que vous avez lue dans 
La Révélation d'Arès. Cette expérience ne décrit pas grand chose de lui, mais elle a le mérite d'être honnête. De même, je suis honnête avec l'idée de salut. Je n'en sais pas grand chose, mais je sais qu'on ne meurt pas et que ce qu'on emporte avec soi, c'est grosso modo ce qu'on a fabriqué de bien ou de mal, de positif ou de négatif, en ce monde." En attendant le salut 28

 

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L’âme peut tout régler en profondeur Branle-bas de mission 121

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Seule l’âme hausse le bien au-dessus des lois  Inégalité d’énoncé 141

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La pénitence construit votre âme  Apôtre de l’idéal 142

 

 

 

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