nous croyons, nous ne croyons pas

Tout homme de Bien créé son âme.

Nous croyons qu’en sortant du ventre de la mère (1) l’humain n’a pas d’âme — l’ha — (2). Il n’a qu’un corps et un esprit.

Nous croyons que l’homme de bien, croyant ou non, génère son âme. Toute âme est un fruit naturellement produit par l’Arbre (3) qu’est le Créateur quand un homme, consciemment ou non, délibérément ou par pure coïncidence, s’identifie à lui en cessant de pécher, en poursuivant le Dessein de la Création. L’âme ne naît pas de la foi et de la piété, si celles-ci ne sont que inclinaisons de principe qui n’entraînent pas une vie de bien actif et créatif.

L’âme, force ascensionnelle à la mort du corps.

Nous croyons que l’âme, une fois générée par l’homme de bien, devient réciproquement pour cet homme un stimulant spirituel et une force ascensionnelle. Quand l’association ou la mutualité de la volonté d’ascension (4) et de l’âme qui en résulte produit chez un homme une vie spirituelle, une vertu, d’une force exceptionnelle, cet homme va jusqu’à éviter la mort (5). Cependant la quasi-totalité des hommes de bien, même ceux qui atteignent les Hauteurs Saintes (6), mourront jusqu’à ce qu’ils aient changé le monde assez pour que survienne le Jour de Dieu. La mort du corps provoque la dislocation anormale d’un être créé à l’origine pour rester perpétuel dans son entier — chair, esprit et âme (6) — ; la volonté d’élévation, que l’homme de bien puisait dans sa chair et dans son esprit, perd subitement sa puissance ; seule l’âme garde sa force ascensionnelle et entraîne l’esprit, qu’a affaibli la mort du corps, au-dessus des ténèbres glacées (7) ou du vide de l’anéantissement (8). Mais les hommes qui n’ont pas commencé ou qui ont interrompu leur ascension meurent sans âme ; leur esprit sans force descend dans les ténèbres.

Destin d’une vie avec âme et d’une vie sans âme.

Nous croyons que l’âme peut apparaître plusieurs fois au cours d’une vie où alternent ,le bien et le mal.

Nous croyons que la mort suit le processus suivant : le corps devenu matière inerte, tout esprit devient spectre (9). Passée une brève période de sentiments heureux ou neutres, (10) il rend compte de son péché (11), ce qui signifie simplement que son destin commence à bénéficier de l’âme ou à pâtir de l’absence d’âme. S’il est relié à une âme — s’il tient la Main (12) du Père —, le spectre, après un dégagement plus ou moins difficile (13), entre dans le Séjour (14) où le Père l’entend et le nourrit (15). Sans âme, il se joint aux spectres malheureux, lamentables (16), mais il arrive qu’un ange le visite (17) et l’éclaire dans ces ténèbres glacées. Si, de son vivant terrestre, le défunt rejeta consciemment la vocation spirituelle de l’humanité (18), atteignit l’extrême abomination (19), et se réduisit à une matière animée raisonnante, qu’elle fut comblée ou frustrée, son spectre trouve la fin des bêtes et des choses, l’anéantissement (20).

Nous croyons que les enfants et les inconscients pathologiques jouissent du privilège de l’innocence, créatures sans liberté ni conscience matures, dépendantes des sens et aussi des parents, des éducateurs, des nourriciers, de la religion, des lois. L’alternative Séjour du Père ou ténèbres glacées ne les concerne pas.

L’âme

« ...à son vrai corps, aussi léger qu’une fumée pure, qui ne naît pas du ventre de la mère mais de la vie de l’homme déjà né qui s’engendre lui-même en une autre vie infini »

La Révélation d’Arès 17/3

1. L’âme: 4/5-8, Veillée 17. L’ha: Chapitre XXXIX + autres références

2. XXIII/13

3. 7/2, 25/6, 38/5 + autres références. Le thème de l’ascension, comme les thèmes de la moisson, des semailles etc., est sous-jacent à tout l’Evangile donné à Arès.

4. Par exemple Elie, Jésus, Marie : 2/10-11, 33/18

5. 7/1, 36/19, 40/5 + autres références. Montagne Sainte : thème fréquent dans les Livres des Prophètes (La Bible).

6. 17/7

7. 16/15-17, 33/33, VI/5b + autres références. L’Evangile Palestinien et Le Coran parlent de géhenne (Marc 9/43-47) ou d’enfer de feu. Mais le froid extrême brûle comme le feu. Froid et feu désigne paraboliquement une tourment indescriptible.

8. 4/4

9. 16/17, 17/1, 33/32 + autres références.

10. XL/13

11. 4/4, XL/14 + autres références. Voir Pardon et Jugement.

12. XL/16-17

13. 33/32. La durée de 40 jours concerne celui qui fait mortification, elle est nominale (c.-à-d ne correspond pas à une duré précise) pour le défunt qui est sorti du temps.

14. 2/10, 20/4, 26/12 + autres références.

15. 4/6

16. 17/1, 33/32, 16/17

17. 33/32

18. 4/4

19. 33/32

20. 4/4 et 4/8