Pénitence

 

 

 

Quelques références...

 

 

Le pénitent n’est pas le pécheur qui s’assied dans la poussière, qui se couvre d’un sac,

Mais l’homme qui cesse de pécher, même vêtu pour la fête, parfumé, chantant au son des flûtes et des trompettes,

Et même la joie et la parure ne conviennent-elles pas à celui qui a changer sa vie ?  La Révélation d’Arès  30/11

 

La pénitence n’est ni punition, ni autopunition, ni mortification (33/33-34), ni ascèse imposée ou auto-imposée. Le pénitent est simplement celui qui a cessé de pécher, qui change sa vie. Le pénitent n’est ni triste, ni douloureux, mais plein de joie (30/11), même celui qui se convertit par crainte de Dieu (17/6, 15/5). Les attitudes mortifiées et compassées, déjà dénoncées par Jésus il y a deux mille ans, ne sont pas des attitudes de pénitence mais de dolorisme, antique démonstration de bravoure et de résistance à la douleur perpétuée jusqu’à nos jours dans la religion. (Annotations du témoin, édition bilingue)

 

Emprunte les sentiers du milieu ; ils montent,

Mais leur pente est supportable,

Elle passe par des sources et des bosquets fruitiers ;

Les enfants peuvent y marcher ;

Les femmes peuvent y suivre leurs époux,

S’allonger contre eux à l’étape

Pour réchauffer leurs corps, les emplir de joie

Pour oublier ensemble jusqu’au matin

La fatigue de l’ascension. 7/2

 

A Arès le Père demande à l’humanité de retrouver la vie spirituelle, mais, sachant que le péché a affaibli l’homme, il veut lui éviter un nouvel échec. Aussi le Père recommande-t-il à l’homme de changer avec mesure (v.6). La mesure, appelée aussi milieu des Hauteurs, est rappelée plusieurs fois dans La Révélation d’Arès. Certains hommes — Jésus par exemple -– poussent très loin leur pénitence ou changement ou ascension, mais les autres, le commun des pénitents, ne doivent pas se sentir comparativement nuls, car la valeur d’une pénitence ou changement ou ascension réside surtout dans sa constance (13/8, Coran 103/3). Le Père n’impose pas d’attitude à la vertu, il demande seulement à l’homme de monter sans arrêt. Le Sage rappelle au pénitent les effets desséchants, parfois contraires au but recherché, des efforts démesurés (l’ascétisme monacal 38/7-8, par exemple). La joie, l’usage des biens terrestres, l’art, etc. sont normaux et même nécessaires (30/11), donc équilibrants; ils ressortissent aux dons (26/8-10) créatifs donnés à l’image et ressemblance. Il leur suffit d’une bonne mesure, de constance, et d’un esprit généreux et constructif (vois veillée 6); ils contribueront ainsi à faire de l’histoire du malheur l’histoire du bonheur. (Annotations du témoin, édition bilingue)

 

 

 

  © Frère Michel Potay 1995                                                                                                                                        La Révélation d’Arès

 

 

 

 

    

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La pénitence m’a tout donné

 

 

Le 25 décembre, depuis des temps immémoriaux, l'homme fête la renaissance de la lumière ; or la pénitence — c'est comme ça que La Révélation d'Arès appelle la mort intérieure du mal et la renaissance intérieure du bien — en se moissonnant elle-même de pénitent en pénitent rallumera la lumière originelle du monde : le bonheur perpétuel (Rév d'Arès 36/23 xxvi/12) ; Noël fête la pénitence, donc !

La 
pénitence m'a tout donné. Elle m'a donné tout ce qu'un homme ne peut ni acheter, ni voler, ni hériter : mon âme, monsalut, la force d'aimer, de pardonner, la paix, l'intelligence du cœur et la liberté absolue, en ceci qu'elle m'a rendu libre des préjugés et des peurs qui m’empêchaient de changer ma vie (Rév d'Arès 30/11) et de contribuer à changer ce monde (28/7).La pénitence a été, ce faisant, mon école de volonté, de sagesse, de liberté, d’équilibre et de caractère.

Être pénitent, c’est d'abord aimer. Tout mon changement de vie (Rév d'Arès 30/11) en découle.
J’aime
 mon prochain — tout humain — au sens absolu, c.-à-d. je ne l'aime pas par sentiment, mais par raison et devoir, par sagesse en somme. La sagesse seule déligote l'amour, le laisse courir libre, l'universalise, le divinise. Retour à la Source.
Ainsi dois-je même 
aimer trop comme le Père trop aimant (Rév d’Arès 12/7), donc aimer même mon ennemi et prier pour accomplir (31/6) sans haine et avec mesure (7/6, 25/9, 35/7, 39/3) ma défense contre les persécuteurs (Matthieu 5/44),parce que — ô dilemme du pénitent ! — je dois aussi me défendre, puisque je n’ai pas pouvoir de me ressusciter (Rév d'Arès 29/5) de la mort sociale ou de la mort physique, je dois durer pour accomplir le Bien.
L'amour-sentiment peut m'égarer, mais l'amour-sagesse (ou amour-devoir) me rend lucide.

Mais ma pénitence fait plus encore. Elle résout en moi une insoluble contradiction.
Elle entremêle ma racine humaine et la racine sacrée de 
l'univers (Rév d'Arès 12/4), fait remonter à mon cœur la sève génésiaque et reverdir en moi l'image du Créateur (Genèse 1/27).
Pénitent, je suis le saint des saints (Exode 26/33), le cœur de l'indestructible Temple au contour duquel je suis moulé (Rév d'Arès 1/11-12). Le temple de Jérusalem était destructible et fut détruit. Aucune importance ! Nulle autre cage (Rév d'Arès xxxvi/3) que l'Univers ne peut contenir le Père (12/4) — Tu ne feras pas de cet endroit un sanctuaire (40/2).
Dans le temple de Jérusalem le 
saint des saints représentait la contradiction absence-présence du Créateur. Nos frères juifs savaient qu'on n'enfermait pas le Père dans une cage de pierres et des tuiles plus que Jean-Baptiste n'enfermait le saint esprit dans l'eau de son baptême (Rév d'Arès 20/3-7), mais ce même Jean Baptiste prêchait aussi la solution de la contradiction :"Faites pénitence, car le Royaume des Cieux qui est proche entrera en vous!" (Matthieu 3/3). C'est ce que me rappelle La Révélation d'Arès, qui m'a ainsi amené à la pénitence. Pénitent, j'ai une âme, où le Père n'est pas, parce qu'on n'enferme pas le Père même dans une âme, mais où il est aussi, parce qu'elle est son image.
C'est en priant que je rétablis le plus consciemment, le plus objectivement, ce va et vient entre Créateur et créature en moi. En priant je 
prononce la Parole que j'oublie sans cesse au quotidien, mais que je choisis d'accomplir (Rév d'Arès 31/6) et que l'ancêtre Adam avait choisi de dénier (Rév d'Arès 2/1-5). Il engendra le malheur et la mort. Je contribue à engendrer lebonheur et la Vie. Tout ce qui me resterait du Dieu vivant qui me parla à Arès, si je n'accomplissais pas ma pénitence — ma renaissance spirituelle — serait un livre de papier, censurable et déguisable, inflammable ou pourrissable.

La pénitence a réveillé en moi l'homme existentiel. Seule escalade praticable vers la Lumière, la pénitence m'a permis de fuir l'obscur tombeau métaphysique de l'homme spirituellement mort.
J'ai découvert alors que je n'étais pas le justiciable d’un 
juge céleste ou terrestre. La pénitence m'a donné des yeux intérieurs et j'ai vu que je portais en moi mon propre jugement, mon propre tribunal.
Maintenant je sais que je peux, 
pénitent, me sortir du péché et me justifier par moi seul. Je suis porteur de formidable espoir. En me multipliant je fais la race (Rév d'Arès xii/5) qui changera le monde en bien (28/7).

Plus d'espace vierge, plus le moindre interstice dans le tissu social moderne pour y réinstaller Éden. La loi des rats (Rév d'Arès xix/24) contrôle tout géopolitiquement. La pénitence seule permettra à un peuple rédempteur, dont l'amour et la sagesse seront plus forts que le système, de se constituer sans territoire propre. Parce que la libertéabsolue (Rév d'Arès 10/10) qu'exige une telle perspective ne se trouve plus qu'au fond de l'âme. Désormais, c'est toipénitent, toi seul, toi multiplié, multiplié par la moisson, qui empêchera le péché des péché (38/2) de plonger l'humanité dans les ténèbres.

La pénitence m’a fait prendre conscience du temps. Comme la larve se transforme lentement je dois accomplir mon temps (Rév d'Arès 24/2) — Le Père seul est hors du temps (12/6).
La conscience du temps, que donne la 
pénitence, n'interdit pas la joie et la fête de la vie (30/6). Elle les rend au contraire plus délicieuses en les entrecoupant de plages d'exaltante vitalité intérieure: la vie spirituelle. Aucun chef d'œuvre n'est chef d'œuvre sans bon dosage des contrastes.
La religion est en passe d'échouer parce qu’elle fait parler les morts. Elle se réfère toujours à des morts de l'Histoire ou de l'au-delà et prépare les vivants à la mort. La 
pénitence, elle, fait parler la vie. D’elle réémerge la Vie. Tant que vous n’avez pas ressenti ça, vous n’êtes pas complètement pénitent. Plus hardie votre quête de l’image vivante du Saint, la Vie, plus exacte votre pénitence.

ô l'Amitié exquise du
 Souffle qui vous caresse, du Regard qui se porte sur votre pénitence et des foisonnantes ressources de l’Intelligence qui les accompagne et se communique à vous ! Je suis un pénitent...et même un pénitent joyeux. 102

 

 

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La pénitence pour déborder les puissants La France cherche...le monde cherche à changer 61

 

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La pénitence est laïc  Laïcité 162

 

http://michelpotayblog.net/jP9/jP9tv.html

Comment changer sa vie ? Comment cela changera-t-il le monde ?  Plantons les pommiers de la pénitence  160

http://michelpotayblog.net/171.html/171nonduality-comments-french.html

Le bonheur du monde ne résultera pas du bonheur des mots, seraient-ils mes mots, mais de la Parole accomplie par chaque humain. 171 non-dualité

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Nous ne pouvons pas aimer l'homme présent si nous n'aimons pas aussi l'homme passé, quel qu'il fût. de la vie à la Vie 174

 

 


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