Pardon et Jugement

 

 

 

 

Quelques références...

 

 

Que tes lèvres ne profèrent aucun jugement

Sur personne.

Ne donne ton avis sur son péché qu’à celui qui te le demandera en secret pour lui-même;

Mais garde-toi de donner ton avis sur la faute de quiconque à des tiers,

Pas même au père à propos de ses enfants, ni à l’époux à propos de son épouse, ni à la veuve à propos de son mari défunt.

Renvoie chacun à Mon Enseignement !   La Révélation d’Arès 16/14

 

Voir Mathieu 7/1-2: Ne jugez-pas un homme passé ou présent, croyant ou incroyant. Surtout ne préjugez pas de son salut ou de sa perte (11/3). Ce précepte évangélique est, par surcroît, une sagesse, car quiconque juge se trompe toujours, parce que l’intelligence est faible (12/5) et l’objectivité impossible. Le jugement est un péché contre l’amour et un péché d’arrogance car tout jugement parodie Dieu, qui seul serait le Juge s’il n’était pas le Père aimant (12/7).  Ne pas juger ne signifie pas rester passif face à celui qui devient un poison dangereux pour l’assemblée (37/9), qui sera éloigné avec fermeté, mais sans jugement, sans punition, ni représailles. (Annotations du témoin, édition bilingue)

 

Mais ce Roi n’a ni ministres ni gouverneurs,

Il règne seul,

Il siège seul à Son Tribunal. 21/7

 

Dieu confirme qu’il n’a institué ni clergé ni tribunaux. Dieu est seul Pasteur (25/5) et le seul Tribunal. En outre, Dieu n’entend pas par Tribunal ce que l’homme entend par ce mot. Pour Dieu Tribunal signifie la réaction permanente, immanente, naturelle, du pécheur sur lui-même, l’auto-jugement de l’homme en somme. Prophètes et disciples ont été envoyés au monde comme Messagers, non comme ecclésiastiques et juges. (Annotations du témoin, édition bilingue)

 

Mais que prennent garde ceux qui blessent Mes Sarments inlassablement !

Ils seront jetés au feu avec eux.

Non, Ma Colère n’est pas éteinte à jamais.

Ce sont les docteurs qui ont dit cela ; qu’ils finissent dans le feu !

Que de leur chair grillée leurs spectre soient précipités dans les vents glacés des abîmes !

Je ne pardonne pas les péchés ;

Mon Salut n’est pas au bout du pardon, mais au bout de la pénitence.

Je ne pardonne pas le pécheur ;

Ma Volonté est qu’il cesse d’être pécheur.  30/8-10

 

Dieu ne frappe pas les pécheurs (n. 6-7) ; l’homme trouve le salut (17/6) ou la perdition dans ses propres actes. Depuis le Déluge (la Trombe) la colère de Dieu n’agit plus directement dans l’histoire humaine. Cette Colère n’est plus qu’une immanence créée dans tout homme. C’est donc l’homme qui déclenche cette Colère contre lui-même ; elle n’est autre que sa propre colère, généralement inconsciente. Cette Colère immanente, ou auto-justice, peut conduire dans les ténèbres certaines catégories de pécheurs comme, par exemple, les docteurs qui tantôt cachent aux hommes les vraies conséquences du péché, tantôt (dans certaines églises) font passer le croyant par la confession (les aveux du pécheur) et l’absolution illusoire (v. 14, 21/1), se posant ainsi en maîtres du pardon de Dieu. Pardon, on va le voir, n’a pas le sens commun du mot (v. 10). Le clergé s’efforce de se rendre indispensable aux fidèles en leur faisant croire qu’il a le pouvoir de laver les âmes ou de leur ouvrir le Ciel (22/11) d’une façon ou d’une autre. La Vérité est différente ; la Justice de Dieu et le salut ne sont pas fondés sur des sacrement, ou un jugement, ou une prédestination, etc. La perdition est une conséquence naturelle : Quand l’image et ressemblance est en contradiction avec elle-même, elle se gâte et se perd elle-même. Le Père aimant (12/7) ne revient pas sur le passé (v. 13); au tribunal du Père (16/13, 21/7) on ne règle pas de comptes. Ce curieux Juge a un tout autre rôle, de prévention. Il appelle le fils aimé, il l’appelle par les voix mystérieuses et muettes de l’atavisme et par celles expresses des prophètes. L’homme réagit selon sa liberté. S’il suit la Voie Droite, il a une âme (Veillée 17 et 18), il se pardonne lui-même, pour ainsi dire. La foi n’est pas un préalable nécessaire du Pardon — des athées vertueux sont sauvés —, et le Pardon (7/4) n’est pas un acquit délivré contre des remords. Pardon  dans La Révélation d’Arès signifie construction, création ; c’est l’espérance uni de Dieu et de l’homme changé tous les deux tournés vers l’avenir. Pardon: Un effet aussi naturel et irrésistible que le printemps après l’hiver, sans réminiscence  ni formalités. C’est la leçon des paraboles de la brebis retrouvée, de l’enfant prodigue (Luc 15/3-7 et 11-32) (Annotations du témoin, édition bilingue)

 

Mais tu ne jugeras personne, ni publiquement,

Ni en secret ;

Pas le plus petit jugement au fond de la tête,

Car tu ne piègeras pas plus qu’une puce,

À ton insu il sautera sur ta langue.  36/16

 

Ne vous posez pas en juge !, prévenait déjà Jésus il y a 2000 ans dans le passage fameux de la paille et de la poutre (Sermon sur la montagne, Mathieu 7/1-5). Le principe évangélique de non-jugement est souvent mal discuté et mal compris. Il n’interdit pas l’opinion si nécessaire à la prudence (35/10) qui recommande qu’on identifie l’homme dangereux -par exemple celui qu’il faut éloigner (37/9) de l’assemblée -, et qu’on discerne un situation mauvaise d’une bonne. L’Evangile interdit tout jugement au sens absolu, particulièrement celui qui préjuge de la damnation et du salut (11/3), celui qui décide des valeurs profondes d’un homme ou d’une femme, de la punition à lui infliger, etc. La justice des tribunaux et la justice des conversations quotidiennes se posent presque toujours en jugement absolu, malheureusement. (Annotations du témoin, édition bilingue)

 

 

  

 © Frère Michel Potay 1995                                                                                                                                              La Révélation d’Arès                                                

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais être juste, qu'est-ce ?

 

 

Quand dans nos poitrines et nos têtes l'Esprit soufflera (Rév d'Arès 4/11, 33/4)
la délivrance — #176 — et l’anarkhia —#177 — 
Quand sous ce Vent religion, politique, loi, tribunaux, sous lesquels nous ployons, seront dispersés,
Quand nous vivrons en petites unités libres (10/10) dans la joie et la fête de la pénitence (30/11),
Alors, les pouvoirs et les juges ayant disparu, viendra le devoir impératif de chaque pénitent et de chaque pénitente d’être lui-même ou elle-même la justice.
Mais être juste, qu'est-ce ?
Être juste, c’est être comme le Messager Jésus du 15 janvier au 13 avril 1974 ou comme le Père du 2 octobre au 22 novembre 1977, quand ils me parlèrent et que je compris que je n'étais pas un humain aux qualités et valeur distinguées, mais que j'étais comme la plupart des humains un homme aux dents noires, au cou plat, à la langue lacée, le frère mort à la main fermée (Rév d'Arès xxvi/1-4), enclin aux préjugés, à la dissimulation, à la prétention. Et pourtant le prophète Jésus et le Père me parlèrent avec amour, pardon, paix, intelligence spirituelle, sans préjugés, et me confièrent une mission prophétique
insigne, faisant de moi, pécheur et potentiel maléfique, un potentiel pénitent.
Jésus et le Père appellent de même chacun de mes compagnons du petit reste (24/1).
C'est le sens qu'a dans La Révélation d'Arès le mot justice : Justice de Dieu ou justice du pénitent ; autrement dit, il n'y a de justice que dans l'amour.

 

Il y a justice et justice. La justice par la loi est étrangère à l'amour ; elle est au mieux basée sur une équité matérialiste (Rév d'Arès 28/10), calculée selon les idées reçues, la culture, la sensibilité du lieu et du moment ; elle suit une idéologie, une logique parmi d'autres logiques, etc. La Rochefoucault dit que "La justice n’est autre que l’appréhension qu’on nous ôte ce qui (selon nous) nous appartient." Plus tard, on affirma que la justice est ce qui donne des droits et les fait respecter, mais les droits, qu’est-ce que c’est ? Pour Babeuf c'est "à chacun la même chose" (justice commutative), pour Marx c'est "à chacun selon ses mérites" (justice distributive), pour le citoyen d'aujourd'hui c'est "à chacun selon la loi." Mais pour nous Pèlerins d’Arès, c'est à chacun selon la neutralité, la miséricorde et l'aide de l’amour, hors l'émotionnel, hors l'idéologie, la loi et les tribunaux.
À cause de cela le monde des "gens sérieux" longtemps nous traitera de fous, voire de dangereux fous, nous condamnera comme il condamna Jésus. Eh oui, le juste sera d'abord un héros (xxxv/4-12).

 

Justice de juste, dit La Révélation d'Arès (xxxi/10) pour préciser qu'il ne s'agit pas de justice de loi.
Un juste se conforme à la Parole. Être juste, c'est voir toute chose sous l'angle de la Lumière et de la pénitence, c.-à-d. de l'amour, du pardon, de la paix, de l'intelligence spirituelle libre de préjugés, et dans la perspective du partage du monde entre tous ses propriétaires : les humains.
Même face à une faute grave, une criminelle activité, on ne juge pas (Matthieu 7/1). Face au mal il faut étouffer son moi impulsif, émotif, se neutraliser et générer ainsi une lucidité refondatrice de la conscience de la
coresponsabilité de tous dans le crime, la faute ou l'offense d'un(e) seul(e).
C'est la véritable révolution du sens de justice que préconisa le Sermon sur la Montagne, qui n'a jamais été appliqué, qui reste à faire naître…

 

… Il faut prévoir de remplacer la loi qui est par la Loi Qui sera (28/7-8), c.-à-d. par l'équité, le pardon, l'aide aux fautifs, de remplacer une idée de la justice douloureuse et pathogène par une création heureuse, car la vraie justice ne peut que recréer l'humain.                                                                                                    Justice et conscience des pénitents 178

 

© Copyright 2016

 

 

 

 

 

http://michelpotayblog.net/jOC/jOCtv.html

Dieu ne juge pas. Le clou et l’infini 153

 

ttp://michelpotayblog.net/j9F/j9Ftv.html

Autre chose devra remplacer la loi et le système judiciaire. Pauvre juge pauvre justice 6

 

 

michelpotayblog.net