Nous croyons que la Bible, le Coran, La Révélation d’Arès et d’autres écritures qui ne nous sont pas parvenues (1) forment une Parole unique(2).

 

Les Codes sont circonstanciels et pauvres en spiritualité.

 

Nous croyons que la Parole, d’une part, contient des codes circonstanciels comme les codes de Josué, de Moïse, de Néhémie (3), auxquels Jésus mit fin, mais qui inspirent encore le judaïsme et maintes religions « chrétiennes », ou bien le Code Coranique dont nombre de prescriptions sont déjà inapplicables : l’abus des captives, le partage du butin, l’amputation des voleurs, etc. L’humanité pécheresse ne pouvant s’améliorer, revenir à sa vocation spirituelle qu’avec le temps — Dieu seul est hors du temps (4) — les codes sont évolutifs, adaptés à des époques, des régions, des situations historiques, des mentalités et des sensibilités éloignés, parfois très éloignés, de la Vie spirituelle, laquelle ne naîtra que de l’amour et de l’intelligence encore inaccessibles à la plupart des humains. Les Codes préconisent des règles de foi et de conduite pauvres en spiritualité, mais entrainant graduellement moins de paganisme, moins de superstition, moins de religion. Ils préconisent des sanctions pauvres en bonté, mais entrainant peu à peu moins de souffrance et moins de vengeance (5). Par l’évolution des Codes (ou Lois) la notion de pardon et guérison des pécheurs, de création d’un nouveau monde, en bref, de foi créatrice, remplace peu à peu les notions non constructives de religion d’une part, de justice par la punition et la revanche d’autre part, ainsi que la crainte (6) que ces notions sont sensées provoquer. Les Codes sont faits pour être adoucis, relativisés, spiritualisés (7) au fur et à mesure qu’évolue l’homme. Ils disparaîtront.

 

Le Fond est perpétuel et spirituellement vital.

 

Nous croyons que la Parole, d’autre part, contient le Fond (8), l’Enseignement (9) hors du temps(4), la Loi qui vient (10). Le Fond est perpétuel et spirituellement vital, par là, clairement distinct des Codes transitoires, généralement frustes. Par exemple, le Code de Moïse fit lapider l’adultère conjugal et mutiler l’infidèle à Dieu (adultère religieux) en des temps où les meilleurs croyants n’étaient pas réceptifs à l’idée spirituelle et nouménale du péché et de ses conséquences, qu’il ne percevaient qu’au stade phénoménal : dans la douleur causée par un tort et dans l’horreur du châtiment ; or le Fond enseigne que l’adultère, infidélité au conjoint ou infidélité à la Parole, tue l’âme en fait. Autre exemple, le Fond n’envisage pas de rapport entre le croyant et Dieu autres que directs, mais des codes , à l’inverse, instituèrent des intermédiaires, comme les lévites, en des jours de barbarie, de foi grossière, d’incapacité de percevoir tant la force et le rôle de l’âme dans le Dessein de Dieu, que la dynamique et la créativité spirituelle de l’intelligence, de la fidélité, de l’amour, dans la perspective de changer le monde. Ainsi le Père conduit ses fils des Codes (ou Lois) imparfaits et vulgaires au Fond parfait et sublime ; les hommes cheminent de la nuit de leur déchéance à la Lumière.

Nous croyons que le Code est fait pour l’homme, non l’homme pour le Code, et qu’ainsi l’homme est maître du Code (11) — pour Jésus Loi voulait dire Code —. Ainsi l’homme de foi conscite (12), c-à-d. celui qui a trouvé la conscience absolue du Dessein mis en lui par le Père, dépasse tout Code, mais alors le Code devient pour lui la Loi qui vient, pour lui le Fond est incontournable. Il se peut que le croyant qui néglige le Code de sa religion néglige sa seule possibilité de moindre mal, s’il est fruste ou arriéré, ou s’il manque de force spirituelle pour vivre une foi libre. Mais si le croyant dont l’âme est devenue libre et conscite délaisse le Fond, il trahit (13) sa propre intention et se perd.

Nous croyons que la part authentique du Fond comme des Codes est minime dans l’Ecriture ; elle y est même ici et là indécelable. L’Ecriture est surtout constituée d’écrits d’hommes (14) : livres entiers, chapitres, passages ou phrases. Certains sont des révélations  censurées, déformées, corrompues, surchargées, glosées ; d’autres sont des textes inventés ou sans rapport avec la révélation ; d’autres encore sont des poèmes, hymnes, récits historiques, etc., qui illustrent ou chantent l’Enseignement avec des bonheurs variés, ou qui fournissent des cadres historiques et mentaux aux Codes, mais qui pour la plupart sont trompeurs ou superflus.

Nous croyons que le Père nous a donné La Révélation d’Arès pour ressusciter la Vérité noyée dans l’Ecriture.

Nous croyons que le Père, dans sa sagesse, a approprié La Révélation d’Arès aux modes de croire et d’agir qui changeront le monde. Elle pourvoit l’homme du temps qui vient (15) d’une Lumière qui éclaire et coordonne la Parole Unique.

 

 

 

LA PAROLE. LE CODE ET LE FOND

 

 

« Ma Parole comme un poulain agile courant vers son but,

Libre du harnais que lui mettent les docteurs,

Des haies que dressent devant lui les princes du culte, tous ceux qui tirent bénéfice de le dompter et de l’atteler à leur char. »

                           La Révélation d’Arès 10/10

1. 2/6: Azor, 2/16-18: les craintifs, XVIII/3: Zoroastre, + autres références.

2. 10/9 + autres références.

3. Josué 24/26. Code de Moïse (appelé aussi loi): Exode, nombres, Lévitique, Deutéronome. Néhémie 9/3.

4. 12/6

5. 27/9

6. 17/6

7. Mathieu Chapitres 5 à 7: « Sermon sur la Montagne ».

8. XXXIV/6-10.

9. 16/11

10 28/7

11. Marc 2/27-28

12. XXII/14

13. 37/9

14. 35/12, 1/9

15. 30/13

Cheval, Poulain, Moule Brune