Bien et mal

 

 

 

 

 

Quelques références...

 

Avant que tu n’entres dans le ventre maternel, Je t’avis élu ; dès ce moment toutes les voies que tu as prises, sauf le péché, un Guide t’y a conduit,

Dans le lacis des vanités,

Pour que tu connaisses l’habileté, les ruses de ceux que Je t’envoie affronter.

Le péché tu M’en rendras compte,

Mais de te dérober à Mon Appel aujourd’hui tu t’anéantiras.  La Révélation d’Arès 4/3-4

 

Un guide t’a conduit: surpris, bouleversé par les apparitions, frère Michel, un croyant pieux mais non mystique, qui n’a jamais recherché d’expériences surnaturelles, peut à peine croire Jésus qui lui apprend que Dieu l’a longuement préparé à l’Évènement et à la Révélation d’Arès dont il est témoin. Cependant, quoique guidé, le prophète garde son libre arbitre comme n’importe quel humain. Il peut esquiver la mission que le Père lui assigne — Ne reviens pas sur tes pas ! (39/6) — comme le firent d’autres (2/16). Et s’il ne se corrige pas lui-même de ses péchés (comme Marie se corrigea des siens (12/12), ils ne seront pas effacés par l’effet des apparitions de Jésus. (Annotations du témoin, édition bilingue)

 

Ta force guérira les malades,

En songe elle désignera l’innocent au juge indécis,

Elle arrêtera au loin le bras du méchant,

La langue du faux témoin et du diffamateur,

Au lâche elle rappellera son abandon,

Au jouisseur le tort qu’il fait aux siens,

Elle fortifiera le faible,

Mais elle ne fera pas de Prodiges,

Elle ne sauvera pas de force les impies,

Jusqu’à Mes Hauteurs elle ne les ravira pas ;

Elle sera jusqu’à Mes hauteurs comme la force du mulet qui porte le fardeau, le bagage de ceux qui feront l’ascension avec toi.  36/13-14

 

Dans le cadre étouffant et cruel d’injustice, de souffrance et de médiocrité que les hommes se sont aménagé, la plupart d’entre eux ont perdu conscience de la vie spirituelle reçue lors de la Création (ch. VII), grâce à quoi ils pourraient résister au péché, adoucir le malheur aujourd’hui et le vaincre dans l’avenir. Ce qui reste de vie spirituelle chez ceux qui l’ont sauvegardée; les pénitents et les humanistes, est très inégal. Tout homme, cependant, a un potentiel de bien; le bien est lié à l’image et ressemblance de Dieu qu’est même l’impie. Le bien ne résulte pas de récitation de credos, de pratique, de sacrements et bénédictions illusoires, ni de prédestination, ni d’autres « chemins du paradis »; il résulte de la volonté de développer le bien. Alors, à défaut de la Force de faire des Prodiges (dont Dieu seul est capable), l’image et ressemblance de Dieu redevenue positive, c.-à-d. l’homme redevenu le bien actif et créateur, trouvera la force (la force du mulet) de changer le monde (28/7), de le soulager de ses fardeaux. Notons que la force humaine suprême — comme le Prodige suprême -- n’est pas tant manifestée dans les malheurs qu’elle écarte ou dans les maladies qu’elle guérit que dans les pécheurs qu’elle convainc de devenir homme de bien. En effet, le pécheur seul supprime ses péchés en changent de vie (30/11), personne, pas même le prophète, n’efface les péchés d’autres hommes. Les passeports illusoires (22/11) pour le Ciel délivrés par la religion sont une nouvelle fois dénoncés. (Annotations du témoin, édition bilingue)

 

La Force (est) dans Yëchou, (dans) Mouhamad, (mais aussi) dans le noir, (dans) l’épine ;

(Elle est) dans l’oreille du frère (mais aussi) dans la corne (du buffle).  XXVIII/6

 

Le Père fait lever son soleil sur les bons et sur les mauvais (Mathieu 5/45). La Force du bien, ou du changement (28/7, 30/11), reste disponible en tout pêcheur. De plus, qui sait qui est sauvé, qui n’est pas sauvé ? (11/3) ; parfois ce qui paraît mal est un bien, comme l’épine, un mal pour quiconque cueille la fleur, est un bien pour la fleur. Ne jamais juger.

 

L’homme, son nez (est) sous le bouc, (mais) le noir (lui dit) : « L’oliban ! »

Mon Doigt (s’al)longe dans l’œil de Noir ; il tombe (dans une chute) sans fond. (Au Noir) l’homme envoie la grolle, son dos (est) la selle (du noir), sa fiente cure l’œil (du noir).  XVIII/9-10

 

Le mal ou péché (le noir) se fait passer pour le bien, s’attribue le mérite de tout (il fait prendre l’odeur de bouc pour celle de l’encens, l’oliban). Ce raccourci (Le Livre contient beaucoup de raccourcis) signifie : Le mal ou péché ne créé rien ; il exploite, dénature et empoisonne la Création mais n’y ajoute rien dont elle n’ait été remplie et riche. Le mal agit sur les degrés et les sensations, mais ne refait pas le monde (voir Veillée 26).

Grolle : corbeau — homme de loi, d’argent, de religion ,de politique -–. Dieu ne favorise pas le péché. Noir (comme Nom XVIII/4, Noir est ici nom propre) pourrait disparaître (sans fond = pour toujours) si l’homme ne le recherchait sans cesse et ne l’entretenait jusque dans des institutions auréolées de prestige et d’honorabilité (gouvernements, tribunaux, etc.) où prospère le mal.

 

 

 © Frère Michel Potay 1995                                                                                                                                               La Révélation d’Arès

                                                     

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le bien plus naturel à l'homme que le mal.

 

...

J'ai bien vu en étudiant et réfléchissant, que l'homme a considérablement varié dans l'invention du mal d'ère en ère. Si l'homme a pu changer, jusqu'à les rendre contradictoires, les effets du péché, avec une immense maîtrise du mal, il peut avoir une immense maîtrise du bien. La Révélation d'Arès, que je pressentis d'abord comme la foudre, m'apparut plus tard, après que l'éblouissement et la peur eurent lentement passé, comme l'intelligence reconstituée pour l'homme. Maîtriser le bien prendra du temps c'est évident, mais moins de temps qu'il ne fallut pour maîtriser le mal, parce que la souffrance provoque plus de résistance que le bien-être. Mais ce qui est encore plus caractéristique du bien, c'est qu'on le maîtrise avec la volonté et la liberté absolues, celles mêmes du Père, donc à partir d'un travail beaucoup plus naturel que le travail sombre, tortueux, complexe et irrationnel, aux motivations si troubles qu'elles n'ont jamais été éclaircies, par quoi fut lentement élaboré le mal. Si les puissants, les législateurs, les juges et leurs parangons, les princes du culte, sont rejetés, ce n'est pas parce qu'ils offensent la morale divine - Dieu est au-dessus de toute offense, la Parole de Dieu ne fait pas de morale, elle crée ! - ; ils sont rejetés, parce qu'ils défient le bon sens, le sens de la Création même. Ils sont contre nature. Nous n'ignorons pas que c'est un point d'âpre débat, un débat entre le monde et nous que nous ne sommes pas à la veille de calmer, mais nous avons choisi de suivre le Père, nous avons parié que sa Raison, notre pénitence, nos force et liberté spirituelles triompheront à long terme de la "raison", de l'obstination matérialiste et des inhibitions du monde - Tandis que menace une grave crise socio-économique, tandis qu'il faudrait réduire les impôts, libéraliser, déréguler, mais travailler plus pour relancer la prospérité, seule productrice de bien social, on légifère, on impose, on réprime, mais on réduit le temps de travail, de sorte que le poids et l'envahissement de l'Etat s'étendent sans cesse… Ne comprend-on pas que l'URSS a disparu pour des raisons similaires : l'asphyxie de la liberté, la perte de vitalité ? - . Croire que plus on légifère, prélève et réprime, moins il y a d'injustice, de malheur et de crime, est ne pas comprendre ce qui dynamise le bien dans l'homme : la responsabilité, la créativité, le regard posé sur le prochain mais non sur les formulaires et les journaux, bref, l'amitié et les coudées franches. Substituer la force étatique à la responsabilité naturelle, génératrice d'amour et d'intelligence, est ne rien comprendre au sens de la vie. L'abandon à l'idée que dans la loi réside le bien public est parent de l'abandon au mal pur et simple, parce que c'est croire le mal  immensément et fatalement dominant et désespérer des hommes ; c'est l'abandon à la facilité, à la chasse aux boucs émissaires, à la médiocrité et à ses chaînes invisibles : le crime est agitation d'enchaînés. C'est le bien, non la répression ni même la morale, qui vainc le mal, et la liberté est la lance (XXXIX/12) de cette bataille. Il faut convaincre le monde qu'il doit accepter les risques de la liberté, tellement moins grands à la longue que les risques de "l'ordre public" qui, au cours de l'histoire, a toujours conduit à la vengeance sans fin (27/9) : règlements de compte politiciens, rivaux, jaloux, etc., révolutions sanglantes ou "pacifiques" qui aboutissent toutes à un nouvel "ordre public", à partir duquel les problèmes recommencent. Même certains humanistes athées - le mot athée n'est pas dépréciatif dans un domaine où les croyants ont dit deux fois plus d'idioties -, sous l'effet d'antiques gènes édéniques dont ils n'ont pas conscience, comprennent qu'il n'y aura pas de solution radicale politique, juridique ou scientifique au mal ; ils ont aussi vu  que les proportions de mal et de bien dans le monde ne sont pas fatales, et que si l'homme change son cœur en bien, les proportions changeront. Qui plus est, certains rationalistes commencent à comprendre qu'un tel changement ne se fera que dans la liberté ; ils n'avouent pas encore, mais soupçonnent qu'il n'y a pas de fatalité du mal actif. Pour notre part, nous savons que le mal, par la seule réforme intérieure volontaire, de quelques générations, peut devenir inopérant, puis totalement latent, latence nécessaire pour que l'homme de bien garde sa vigilance (Ré d'Arès 22/13-14). Les opinions resteront sans nul doute longtemps partagées sur ce sujet, mais considérons déjà comme très intéressant que l'observation de la vie a conduit même des incroyants à conclure qu'il n'y a pas de déterminisme du mal triomphant.

Donc, des hommes très divers voient que la liberté seule leur permettra de se sortir du mal, en remplaçant les pouvoirs, les lois, les punitions, les armes, la morale, par la volonté individuelle d'être bon et sensé, ce que La Révélation d'Arès appelle pénitence...                                     Le Pèlerins d'Arès 1993-1996 "Liberté" 

 

 

© Frère Michel Potay 1997

 

 

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Le mensonge est le pire péché. Quand nous aurons tué le sphinx 57

 

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le mensonge est actuellement le plus fréquent tueur d'avenir.  Mensonge 172

 

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Les origines du mal. S’il y a un lieu où l’homme doit changer 36

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Pour l’immédiat, la fragilité du Bien mais sensible et stabilisé après une longue lutte. Victoire de la mort  74

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Le Bien a à voir avec la création. La peur comme obscurité dans l’âme 104

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Je ne sais rien du bien et du mal et j’ai tout à trouver au fond de moi-même par la pénitence. Fondamentaux 118

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Péché ou mal est aussi naturel à l'homme qu'à Dieu En cherchant Dieu Entrée 147

 

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Les interactions invisibles mais sensibles du Bien. Le Noir 167

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Le mal est un système, le Bien un autre système pour lequel Dieu a créé l’homme. Le Bien pour le Bien 168

 

 

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