Le Bien est actif et créatif par nature.

 

Nous croyons que le bien (1) se dégage, se construit et s’organise des actes et comportements, volontaires ou non, qui se conforment, contribuent, prennent part au Dessein mis dans la Vie spirituelle, i.e. mis dans Adame. L’absence de péché n’est pas le bien ; le bien est actif et créatif par nature. Dans ce monde taré (2) l’homme de bien absolu, l’Adame restauré, qui retrouve l’image et ressemblance plénière et active du Créateur, n’est encore qu’une figure de foi, ou bien est très rare ; Jésus en est un modèle. Par contre les hommes de bien relatif, pécheurs combattant leur péché (pénitents), peuvent devenir nombreux ; Le Livre les appelle frères (3).

 

Le péché est tout acte qui s’oppose au Dessein du Créateur.

 

Nous croyons que le péché (4) est tout acte, tout comportement, volontaire ou non, qui s’oppose, nuit, se refuse au Dessein mis par le Créateur dans la Vie spirituelle, c’est-à-dire mis dans Adame, même si l’homme reste en toutes circonstances image et ressemblance relative et latente (ou négative) du Père. Même la simple absence de bien et l’indifférence sont péché (5).

Nous ne croyons pas qu’il existe un état intermédiaire entre l’homme de bien et le pécheur. Il existe des hommes qui ne connaissent pas leur péché et qui sont irresponsables de celui-ci (6), et d’autres hommes qui ignorent le bien  qu’ils font (7). Le péché et le bien inconscients produisent sur le monde les mêmes effets que le péché et le bien conscients (8). Exceptions : par leur innocence les enfants et les inconscients pathologiques, hommes inachevés, n’assument pas la responsabilité du monde au sens du verset (28/7), ils ne relèvent ni du bien ni du péché.

Nous ne croyons pas que péché désigne un acte ou un comportement nécessairement conscient et/ni nécessairement sanctionné (9). Péché désigne une anomalie de direction consécutive à la liberté, que celle-ci fût jadis consciemment égarée (10) ou qu’elle soit aujourd’hui inconsciemment égarée chez la plupart des hommes. Cette anomalie est, de toute façon, toujours pénalisante et dommageable pour le monde.

 

Pourquoi souffrent et meurent des innocents ?

 

Nous croyons à la communicabilité du péché comme du bien, notamment leur socialité et à leur irradiance aléatoire, immédiates ou médiates. En quelque lieu, de quelque façon, à quelque degré que je pèche ou fasse le bien, même dans une intention définie et limitée, l’effet de mon péché ou de mon bien, au-delà de son intention et de son objet se propage au hasard, se répercute sur les êtres, des choses et des situations dans le monde proche et lointain. L’effet direct de mon péché ou de mon bien sur ma valeur spirituelle est défini, décisif, mais l’effet indirect, parfois très lointain, de ma vie spirituelle personnelle ou de mon absence de vie spirituelle est totalement aléatoire mais il est absolument certain que ma vie spirituelle ou mon absence de vie spirituelle résonne sur la vie du monde et que cette résonance est la conséquence finale. Ainsi, dans l’état actuel du monde, mon péché contribue à faire souffrir et mourir des innocents comme des méchants, et mon bien ne contribue qu’à réduire ou compenser l’effet du mal sur les innocents et sur les méchants (11). Tant que le bien n’aura pas battu le péché (12), l’humanité vivra dans une fluctuation de malheur, le bien ne dominera pas, et la vertu ne sera qu’une petite lumière accessoire.

 

Vers quoi nous conduisent ces efforts de bien ?

 

Nous croyons que l’humanité peut triompher du péché, donc du mal, du malheur, de la souffrance et de la mort. Une victoire totale au Jour du Père (13) mais jusqu’à ce moment-là une victoire relative quotidienne — Déjà un certain nombre ici présent voient se construire le royaume (voient changer le monde) (14) —. Aujourd’hui déjà tout péché surmonté, tout amour réveillé soulage des souffrants inconnus, prolonge des vies obscures. Tout acte de bien humble ou ignoré est un pas de l’humanité vers Eden, à plus forte raison tout acte de bien collectif et d’importance pour réduire la souffrance (15), la domination et la spoliation (16). Réciproquement, tout péché fait mal non seulement à son auteur et aux personnes qu’il vise, mais aussi à d’autres hommes ailleurs. Bien et mal ne sont pas des images morales ; ils se répercutent réellement sur l’humanité psychique, sociale, innocente ou non, et sur l’histoire.

 

Au tentateur, toujours lui opposer vigilance et résistance.

 

Nous croyons à l’existence d’un tentateur (17), le Noir (18). Le mot tentateur soit allégorise simplement le péché opposé au bien dans la Parole Divine et dans la pensée prophétique, soit allégorise le côté obscur, malveillant, égoïste du choix humain, un stimulus philosophique ou émotionnel du mal dans l’homme, soit désigne un être invisible maléfique, indépendant — Satan, le(s) démon(s) (19) — , qui commet le mal ou l’inspire à l’homme. Il importe moins de savoir laquelle de ces tentations, extérieure ou intérieure, agit à tel ou tel moment que de toujours lui opposer vigilance et résistance.

Nous ne croyons pas que le Jour du Père (20) a été fixé à l’avance et qu’il surviendra quel que soit l’état de l’humanité.

Nous croyons que l’homme est maître du Jour. Quand l’homme aura recréé le monde, de sorte que celui-ci tendra irréversiblement vers le bien, ou vers Eden, le Jour du Père aura lieu par le fait même.

 

 

 

Le Bien et le Mal  

Leurs effets sur le monde.

 

« Du permanent pile ou face humain sortent tour à tour bonté ou  méchanceté, vérité ou mensonge »

 

« Le Bien est un état en soi qu’il faut généraliser, au-dessus de  l’entremêlement des actes bons et des actes mauvais »

1. 12/3, XXXIII/11 + autres références

2. 2/12

3. Le Livre, très nombreuses références.

4. 4/3-4, 8/7, 9/3, 16/14, 36/7 = nombreuses références.

5. 28/12: La multitude est restée assise avec ses chefs, = autres références.

6. 28/4, 28/17, 30/12

7. 30/13, XXXI/19 = autres références.

8. Voir ci-après la communicabilité du bien et du péché.

9. 4/4, 30/12

10. 2/2

11. Mathieu 5/45.

12. 28/12.

13. 31/8-12.

14. Luc 9/27.

15. 17/5, 31/13.

16. 27/9.

17. Veillée 26, 36/12 + autres références.

18. XVIII/1-13.

19. 12/5, Job 1/6-2/7, Marc 5/6-13 + nombreuses références.

20. 31/8-13 + nombreuses références.

Boule, Physique, Swing